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QU’EST CE QUE L’ENDOMÉTRIOSE ?

Dernière mise à jour : 13 mars 2022

L’endométriose est une maladie chronique liée aux règles. C’est une maladie gynécologique fréquente qui touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Elle se définit par la présence d’endomètre, c’est-à-dire du tissu qui se trouve normalement a l’intérieur de la cavité utérine, en dehors de la cavité utérine.



Qu’est que l’endométriose ?

L’endomètre est le tissu qui tapisse la paroi interne de la muqueuse de l’utérus. Au cours du cycle, sous l’effet des œstrogènes, il s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce qui donne lieu aux menstruations (règles).


En cas d’endométriose, des cellules de l’endomètre vont migrer via les trompes et se développer hors de l’utérus, dans d’autres organes, notamment les organes génitaux (ovaires), le péritoine, voire s’étendre aux voies urinaires (vessie) et digestives (rectum), aux poumons ou au cerveau.


Or, sous l’effet des modifications hormonales, et notamment des œstrogènes, ces tissus utérins dits « ectopiques » (situés au mauvais endroit) saignent au moment des règles, mais ce sang ne peut pas s’évacuer. Cela provoque alors des inflammations, puisque le système immunitaire lutte contre ces tissus utérins situés hors de l’utérus et provoque des douleurs intenses, notamment au moment des règles. Cette colonisation va ainsi provoquer des lésions, des adhérences et des kystes ovariens potentiellement responsables d’infertilité.


Cette maladie toucherait environ 1 femme sur 10 en âge de procréer, voire plus car beaucoup de femmes en souffrent sans forcément avoir été diagnostiquées.



Quels sont les symptômes ?

Ils peuvent être multiples et liés à la localisation des cellules de l’endomètre qui ont migré.


Le plus souvent, cette maladie est diagnostiquée à cause de douleurs gynécologiques intenses et invalidantes, non soulagées par des antalgiques classiques. Ces douleurs peuvent être continues ou ponctuelles, le plus souvent reliées aux règles, à l’ovulation ou aux rapports sexuels :


  • Dysménorrhée (douleurs pelviennes, abdominales et lombaires, même en dehors des regles) dans 75 à 90% des cas.

  • Dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels ou après) dans 30 à 70% des cas.

  • Troubles et douleurs digestifs et urinaires dans 35% des cas.

  • Infertilité, dans 30 à 50% des cas. L’endométriose est aujourd’hui la première cause d’infertilité chez les femmes. Bien qu’elle soit très souvent évoquée, toutes les femmes atteintes d’endométriose ne sont pas infertiles et toutes les femmes infertiles ne le sont pas à cause de l’endométriose. L’endométriose rend le projet d’enfant par voie naturelle plus compliqué et les femmes touchées peuvent souvent avoir recours à la PMA.

  • Ménorragie / Métrorragie : règles abondantes et de longue durée.

  • Douleurs rectales au moment de la défécation



On trouve parfois aussi des lésions bleutées saignant facilement sur la vulve ou le vagin.


Comment savoir si vous souffrez d’endométriose ?

C’est le caractère rythmé des douleurs en fonction des cycles qui est caractéristique, ainsi que leur aggravation progressive, chez une femme n’ayant pas d’enfant, qui doit attirer l’attention.


Des examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic. Il s’agit de :


  • l’échographie pelvienne transvaginale (sonde placée dans le vagin) ou transrectale (sonde placée dans l’anus) ;

  • la coelioscopie en période menstruelle (elle montre un amas bleuté qui permet d’observer les lésions sur les organes génitaux ou les kystes dans l’utérus) ;

  • l’IRM pelvienne qui permet de visualiser tout le pelvis.


Quelles sont les causes de l’endométriose ?

À l’heure actuelle, aucune cause n’a été réellement établie, mais plusieurs semblent jouer un rôle prépondérant. Les anomalies génétiques d’origine familiale, surtout lorsque l’une des parentes est atteinte, les dysfonctionnements hormonaux avec hyperoestrogénie, le mode de vie, le stress oxydatif, l’inflammation… sont autant de facteurs de risque qui prédisposent à l’endométriose.


Porter un stérilet ou subir un curetage de l’utérus pour une interruption de grossesse peuvent être des facteurs favorisants.


De nombreuses études établissent également un lien entre l’exposition à des contaminants environnementaux (perturbateurs endocriniens, en particulier phtalates, bisphénol A, herbicides comme le glyphosate, pesticides, PCB…) et l’apparition de cette maladie.


Quelles sont les solutions proposées en médecine conventionnelle ?


  • La contraception en continu (pilule ou progestatifs) permet de mettre les ovaires au repos en faisant disparaitre les cycles (on empêche le déclenchement des règles), et de ce fait atténuer la douleur (qui y est le plus souvent directement liée).

  • Les analogues de la Gn-RH quant à eux sont des médicaments qui mettent la patiente dans un état de ménopause artificielle. Ils peuvent néanmoins avoir des effets secondaires importants, comme par exemple une ostéoporose, des douleurs osseuses ou encore des bouffées de chaleur.

  • Si la patiente continue de souffrir malgré la prise de pilule, une opération chirurgicale par voie abdominale ou coelioscopique peut être proposée, en particulier si les trompes sont obstruées ou en cas de lésions de taille supérieure à 3 cm. Mais cette chirurgie ne donnera des résultats définitifs que si le dérèglement hormonal est en cours de résolution.


Ces traitements médicaux ont des limites : leurs effets secondaires, l’absence de réponse après une certaine période, ainsi que l’impossibilité d’être enceinte sous traitement. De plus, ces traitements soulagent l’endométriose mais ne la soignent pas.


On comprend néanmoins que la Naturopathie peut être d’une grande aide en travaillant sur l’hygiène de vie et ses effets sur l‘organisme.


Sources :

- Lettre du Dr Dominique Rueff

- EndoFrance

- Info Endométriose

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